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Diabète et conduites suicidaires : pourquoi et comment prévenir ce risque ? - 24/04/24

Diabetes and suicidal behaviors: why and how to prevent this risk?

Doi : 10.1016/j.mmm.2024.03.008 
Jean-Michel Petit 1, 2, , Alexis Vanin 3, Francky Teddy Endomba 2, 3, Camille Lebel 3, Maud Benetti 3, Sébastien Guillaume 4, 5, Jean-Christophe Chauvet-Gelinier 2, 3
1 Centre hospitalier universitaire François-Mitterrand, service de diabétologie endocrinologie nutrition, BP 77908, 21079 Dijon cedex, France 
2 Université de Bourgogne, Inserm Unit, LNC-UMR 1231, Dijon, France 
3 Centre hospitalier universitaire François-Mitterrand, service de psychiatrie adultes, 14, rue Gaffarel, 21000 Dijon, France 
4 Centre hospitalier universitaire de Montpellier, hôpital Lapeyronie, département des urgences psychiatriques et de soins aigus, Montpellier, France 
5 Université de Montpellier, CNRS, Inserm, IGF, Montpellier, France 

Jean-Michel Petit, Centre hospitalier universitaire François-Mitterrand, service de diabétologie endocrinologie nutrition, BP 77908, 21079 Dijon cedex, France.Centre hospitalier universitaire François-Mitterrand, service de diabétologie endocrinologie nutritionBP 77908Dijon cedex21079France

Résumé

Les conduites suicidaires demeurent un problème majeur de santé publique tandis que la France présente un taux de décès par suicide parmi les plus élevés en Europe, érigeant ainsi la prévention de ces conduites en tant que priorité des politiques de santé. Parmi les facteurs associés au risque suicidaire, les maladies physiques sont classiquement reconnues comme des déterminants négatifs, sans que le diabète ne soit spontanément évoqué parmi les pathologies accroissant significativement ce risque. Pourtant les personnes atteintes de diabète ont un risque 2 fois plus important de souffrir de dépression, le risque suicidaire augmentant alors de plus de 50 % dans ce contexte de trouble de l’humeur associé. La prise en charge globale du diabète et la gestion des traitements sont souvent altérées en cas de dépression, conduisant malheureusement à un équilibre glycémique précaire. De nombreuses études ont en effet montré que les troubles dépressifs étaient associés aux complications chroniques du diabète mais également à une augmentation du risque de coma hypoglycémique et d’acidocétose, lesquelles complications pourraient représenter un facteur de risque suicidaire. Ainsi dans un contexte d’équilibre glycémique précaire, de complications aiguës du diabète, d’hospitalisations pour hypoglycémies sévères ou acidocétoses, il apparaît pertinent d’accorder une attention particulière à la santé mentale des patients, au travers d’un dépistage de la dépression et du risque suicidaire. De fait, les hypoglycémies sévères et les acidocétoses doivent être considérées comme des signes d’alerte de risque suicidaire augmenté, d’autant plus si les épisodes sont répétés. De façon pragmatique, des outils psychométriques tels que le questionnaire sur la santé du patient PHQ-9 permettent à partir de neuf questions simples de déceler un épisode dépressif caractérisé incluant les idées suicidaires. Il est donc important que les cliniciens aient conscience de ce risque suicidaire possiblement accru chez les personnes atteintes de diabète et qu’ils s’appuient sur ces instruments de dépistage, notamment en cas de déséquilibre glycémique persistant ou de complications aiguës de la maladie diabétique. Cette investigation psychique minimaliste pourrait représenter une étape préalable et indispensable à un travail collaboratif avec des professionnels en santé mentale, permettant ainsi de contribuer dans une approche pluridisciplinaire et intégrative de la santé à une réduction des conduites suicidaires chez des personnes souffrant de diabète.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

Summary

Suicidal behaviors represent a major public health issue and since the suicide mortality rate in France is one of the highest in Europe, suicidal prevention is among health policies priorities. Usually, physical illnesses are recognized as negative determining factors of suicide risk, but diabetes mellitus is not spontaneously reported within conditions associated with an increased risk. However, the likelihood of depression occurrence among patients with type 2 diabetes is twice compared to people without diabetes, and the suicide risk is raised by 50% in case of associated mood disorder. The global care of diabetes, including medications management, are frequently impaired in case of comorbid depressive symptoms, and this can lead to a poor glycemic control. Indeed, numerous evidences showed that depression is associated with a higher risk of chronic vascular complications, as well as acute metabolic events including hypoglycemic and hyperglycemic states such as ketoacidosis. These complications could contribute to an increased suicidality, rationalizing the need of depression assessment and suicide risk appraisal, among patients with an uncontrolled diabetes, or experiencing an acute complication. More specifically, episodes of severe hypoglycemia as well as ketoacidosis, should be considered as red flags of an increased suicidal risk, especially in case of iteration. In clinical practice, psychometric tools such as the nine-item Patient Health Questionnaire (PHQ-9), might be useful for depression and suicidal ideations screening. Clinicians should be aware of this increased suicidal risk among patients with diabetes, especially in case of complications or poor glycemic control, and may use dedicated mental health screening instruments. This could represent a prior and crucial step of the collaboration with mental health professionals, hence potentially contribute to alleviate suicidal behaviors in patients with diabetes, based on a multidisciplinary and integrative health approach.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

Mots clés : Diabète, Conduites suicidaires, Dépression, Complications métaboliques, Immuno-inflammation

Keywords : Diabetes mellitus, Suicidal behaviors, Depression, Metabolic complications, Immuno-inflammation


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Vol 18 - N° 3

P. 214-221 - Maggio 2024 Ritorno al numero
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  • Mise au point sur les liens entre diabète et dépression
  • Francky Teddy Endomba, Matthieu Guillaume, Cédric Lemogne, Jean-Christophe Chauvet-Gélinier
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  • Bruno Vergès, Alexia Rouland

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